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Elle a annoncé jeudi qu’elle quit­tait la rédac­tion en chef du célèbre site qu’elle a créé en 2005. A l’oc­ca­sion de la sortie de son livre, l’an­née dernière, Arianna Huffing­ton nous racon­tait son burnout et sa nouvelle vie, faite de médita­tion.

Elle est l’une des person­na­li­tés les plus influentes de la planète, mais Arianna Huffing­ton a décidé de quit­ter la tête de son célèbre site pour se consa­crer à la théma­tique du bien-être. La patronne du site Huffing­ton Post, mère de deux filles, amie des stars holly­woo­diennes, un temps tentée par une carrière poli­tique, a choisi, après son burn-out, de se recen­trer sur l’es­sen­tiel. Elle a ralenti le rythme, s’est tour­née vers la médi­ta­tion, et va jusqu’à cacher ses smart­phones dans sa salle de bain pour être sûre de décro­cher. Cette battante à l’im­pec­cable mise en plis est née et a grandi à Athènes, avant de faire ses études à Cambridge. Elle a ensuite vécu son rêve améri­cain dans le sillage d’un homme multi­mil­lion­naire, dont elle a divorcé dans les années 90. Sa devise : « en avant, en haut, en dedans ». Cette grecque connaît ses clas­siques : contrai­re­ment à Icare, elle ne compte plus se brûler les ailes. Gala l’a inter­viewée, il y a plusieurs mois, à l’oc­ca­sion de la sortie de son livre.

 

Gala : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d’écrire votre ouvrage S’épa­nouir. Réus­sir sans défaillir (Fayard) ?

Arianna Huffing­ton : Cet ouvrage est né d’une brutale prise de conscience. Le 6 avril 2007 au matin, je me suis réveillée à mon domi­cile allon­gée sur le sol dans une mare de sang. Je m’étais effon­drée et évanouie de fatigue sur l’angle de mon bureau. Mon arcade sour­cillière s’était ouverte et l’os de ma pommette s’était brisé. A mon réveil, je me suis retrou­vée à courir de méde­cins en méde­cins à multi­plier les IRM et les élec­tro­car­dio­grammes pour essayer de détec­ter un problème de santé plus sérieux. Il n’y avait rien, mais les heures passées dans des salles d’at­tentes m’ont permise de m’in­ter­ro­ger sur mon mode de vie. Cela m’a inci­tée à chan­ger en profon­deur et à renouer avec une sagesse ances­trale qui m’a permis d’être plus en harmo­nie avec moi-même.

 

Gala : N’aviez-vous pas senti le burnout arri­ver? Quel était votre mode de vie ?

A.H. : Nous avions créé le Huffing­ton post en 2005 et pendant deux ans nous avions connu un déve­lop­pe­ment consi­dé­rable. J’étais à la une des maga­zine, citée par le Time comme l’une des 100 person­na­li­tés les plus influentes du monde. Mais après ma chute, je me suis dit que je devais me poser les vraies ques­tions. Etait-ce cela une vie réus­sie ? Je travaillais 18 heures par jours 7 jours sur 7. J’ai réalisé que je n’avais en fait aucun contrôle sur mon exis­tence. Je savais que je devais enta­mer un chan­ge­ment radi­cal. Mais il est souvent diffi­cile d’y voir clair en pleine tempête. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre, pour montrer comment on peut agir avant d’être rattrapé par le burnout.

 

Gala : Comment s’est traduite cette reprise en main ?

A.H. : J’ai changé mes habi­tudes au quoti­dien. Je ne commence plus ma jour­née en regar­dant mon smart­phone. Je prends une minute pour respi­rer profon­dé­ment et me concen­trer  les objec­tifs de ma jour­née. Ensuite, je fais 20 à 30 minutes de médi­ta­tion.

 

Gala : Que conseille­riez-vous aux femmes actives pour éviter le burn-out ?

A.H. : Les femmes doivent faire face à tant de chal­len­ges… Mais, comme on nous le dit dans l’avion, il faut placer d’abord sur son visage son masque à oxygène avant de pouvoir aider les autres, y compris ses propres enfants. Mon conseil est de s’oc­troyer une demie-heure de sommeil en plus chaque jour. Le plus simple étant de se coucher plus tôt, mais on peut aussi s’ac­cor­der une courte sieste ou combi­ner les deux.

 

Gala : Que faites-vous dans votre propre entre­prise pour éviter à vos employés de souf­frir de surme­nage ?
A.H : Au Huffing­ton Post, l’info ne s’ar­rête jamais, mais nous n’at­ten­dons pas de nos sala­riés qu’ils consultent leurs mails soir et week-end, s’ils ne sont pas de garde. Nous avons installé deux salles de siestes dans nos locaux, qui sont quasi­ment tout le temps occu­pées, même si leur mise en place au prin­temps 2011 a été accueillie avec scep­ti­cisme. Nous avons essayé de chan­ger la culture de l’en­tre­prise en faisant comprendre aux sala­riés que mieux valait savoir rechar­ger ses batte­ries plutôt que de faire acte de présence en étant épuisé. Dans nos bureaux de New York et de Washing­ton nous propo­sons des cours de médi­ta­tion, de yoga et de relaxa­tion.

 

Gala : Vous rendez hommage dans votre livre à votre mère, qui n’a pas fait d’études, mais dont vous saluez la sagesse. Que rete­nez-vous d’elle ?

A.H. : L’une de ses phrases préfé­rées était « ne rate pas le moment ». Cela résu­mait très bien sa philo­so­phie et je me répète très souvent cette phrase.

 

Gala : Votre sœur aussi vous a poussé à vous ouvrir à la média­tion.

A.H. : Agapi m’a initié à ce genre de pratique, nour­ris­sant sans cesse mes diffé­rentes explo­ra­tions spiri­tuelles.  Elle est capable de m’ap­pe­ler à 5 heures du matin alors que je suis en tour­née pour la promo­tion de mon livre au fin fond du Michi­gan pour que je n’ou­blie pas de médi­ter avant de me lancer dans ma jour­née mara­thon.

 

Gala : Vous semblez avoir trouvé aujourd’­hui votre équi­libre. Quelle a été la pire épreuve de votre exis­tence ?

A.H. : Perdre mon premier bébé lors d’une fausse couche à l’âge de 36 ans et l’ad­dic­tion de ma fille à la drogue durant sa dernière année de lycée ont été les moments les plus doulou­reux de ma vie. Heureu­se­ment, ma fille est sobre depuis trois ans. Mais je me dis souvent qu’il faut savoir faire la distinc­tion entre dangers réels et dangers imagi­naires. Pour conju­rer cette malé­dic­tion de l’homme moderne, j’aime me remé­mo­rer la phrase de Montaigne « Ma vie a été remplie de terribles malheurs dont la plupart ne se sont jamais produits ».

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