Les 5 étapes nécessaires pour changer de vie
Je n’ai rien terminé en termes d’éducation, pas même mon secondaire 5. Je n’ai donc aucun diplôme jusqu’à maintenant. Veillez excuser mes fôtes de français.
J’ai lâché l’école au mois de décembre alors que j’étais en secondaire 5 parce que je préférais faire la fête avec mes amis plus vieux. Depuis mes 16 ans, l’âge où j’ai quitté le nid familial, j’ai passé mon temps à courir dans tous les sens en quête de la vraie vie — de sensations fortes. Je voulais côtoyer ceux qui avaient des histoires à raconter, j’étais rebelle et fascinée par l’interdit.
J’ai voulu faire les choses à ma façon, mais j’étais jeune, frivole et perdue.
J’ai travaillé 5 ans en restauration (hôtesse, serveuse et barmaid). Je laisse généralement une bonne impression parce que je suis souriante, drôle et charmante (vraiment exceptionnelle en fin d’compte). Évidemment, la restauration n’est pas un domaine facile! Je suis devenue frustrée de la façon dont les gens me traitaient à titre de serveuse et d’employée. J’étais un numéro pour mon employeur et une servante pour mes clients.
J’entendais une voix en moi qui me disait « Messemble que tu pourrais faire beaucoup mieux de ta vie! Tu vaux ben plus que ça! »
D’accord, je vais m’écouter et devenir qui j’ai envie d’être. Bon! Qu’est-ce que je fais? Par où je commence?
#1 – Arrête de te trouver des excuses et agis
Nous sommes conscients de ce qui nous rend malheureux même si l’on ne veut pas trop y penser.
Tu prends ta douche le matin et tu te dis « Ça m’tente pas d’aller travailler! »
Une fois au travail, tu attends ton 15 minutes avec impatience. En revenant de ta pause, tu comptes combien d’heures il te reste avant la fin de ton chiffre. Enfin! C’est l’heure de puncher! Tu arrives finalement chez toi, garroches ton manteau sur le divan et t’empresses d’aller te chercher une bière dans le frigo. La première gorgée est jouissante, elle te fait presque oublier ta journée. Tu t’installes devant Netflix et, à partir de là, il n’y a plus rien d’autre qui t’importe.
Demain, ce sera la même chose. On oublie tellement rapidement! Donnez-moi la nouvelle saison d’Orange Is The New Black, une Corona et un sac de popcorn et je serai heureuse jusqu’au moment où je vais me rappeler que je travaille demain.
Tu as des obligations (payer le loyer, t’occuper de ton chien, être là pour tes amis, être une bonne blonde/chum…) Tu penses retourner à l’école pour améliorer ta situation, mais tu ne fais que chercher sur Google quels programmes ne demandent pas d’avoir tes math 536.
Arrête de te trouver des excuses et fais ce qu’il faut! Il faut s’éloigner de ce qui nous rend malheureux dans notre quotidien. Pas la semaine prochaine, maintenant!
C’est de ta faute si tu en es là! Tu as pris de mauvaises décisions, tu es ton seul ennemi! Arrête de blâmer tes parents, ton enfance, ton chum, ou tes problèmes d’anxiétés… C’EST DE TA FAUTE! Ce sont des pensées automatiques qui renforcent ta mentalité de lâche et de décrocheur en série!
Je me suis fâché contre moi-même! J’ai banalisé le rôle, l’impact et le pouvoir que j’exerçais dans ma vie. J’ai arrêté de regarder par la fenêtre et je me suis regardé dans le miroir. J’ai commencé à m’en vouloir pour le manque de respect et de considération que j’avais eue envers ma propre personne.
J’ai écarté de mon chemin tous ceux qui nuisaient à mon développement personnel et professionnel (relation toxique). J’ai quitté mon emploi (que je n’aimais pas) et je suis retourné chez mes parents avec le minimum.
On sait tous quoi faire, par où commencer. Le problème est qu’on appréhende les conséquences (comme une période d’adaptation) qui succèdent une décision importante. Changer une situation demande plus d’efforts, mais ce n’est pas nécessairement plus désagréable que d’endurer la situation qui nous déplaît.
« On préfère subir notre histoire en s’y adaptant plutôt que de la créer » -Pierre Vadeboncoeur
J’ai passé deux semaines devant la fenêtre à attendre que la terre arrête de tourner. J’en voulais à mes parents de m’avoir mis au monde! J’étais comme on dit : à boute!
J’en ai conclu que j’avais fait ce qu’il fallait et que c’était l’occasion de repartir à zéro!
Je me suis levé et j’ai fait quelque chose de concret – j’ai mis du mascara.
Soudainement, j’ai eu besoin de faire quelque chose de plus constructif : j’ai commencé à planifier mon avenir.
#2 – Fais toi un plan
J’ai commencé par me définir.
Qui suis-je?/où suis-je? Alexandra Gagné, dans mon salon.
Cri-cri (effet sonore de criquet indiquant un silence malaisant)
Donc, j’ai fait un plan dans lequel j’ai écrit mes intérêts, mes compétences et mes atouts.
Le voici:
En analysant la section Compétences de mon plan, j’ai réalisé que j’avais toutes les aptitudes nécessaires pour devenir bénéficiaire de l’aide sociale! Ce fut une révélation!
Je n’avais plus le choix… Je devais lire un livre!
#3 – Lis un livre sur le sujet que tu aimes le plus
Heureusement, je sais lire! Tous mes problèmes seront bientôt résolus! Tout le monde sait que c’est la meilleure façon d’améliorer ses connaissances (intérêts). Il s’agit du divertissement par excellence pour enrichir son vocabulaire, sa concentration, sa mémoire, sa capacité d’analyse… pis tout. Intégrer la lecture dans son quotidien permet de garder son cerveau actif et ainsi l’empêcher de perdre ses capacités.
J’avais lu un livre en secondaire deux (300 pages) et j’ai eu un examen du ministère portant sur ce roman. (Examen que j’ai d’ailleurs échoué parce que je ne l’avais pas lu) Pourtant, j’avais étudié le résumer cinq minutes avant le début du cours. (Malheureusement, ce n’était pas le bon livre.)
Bref! Voici le véritable dernier livre que j’avais lu:
Évidemment, je devais être réaliste! Il était impossible pour moi de lire un livre sans images!
Après avoir feuillé tous les livres de cuisine de ma mère, j’étais prête à passer aux choses sérieuses!
L’alimentation était LE sujet qui me passionnait. Je voulais tout savoir à propos de l’industrie agroalimentaire. J’ai trouvé au village des valeurs, un livre écrit en 1975 que j’ai payés 5$. Cet ouvrage a été une révélation pour moi. J’ai dévoré son contenu troublant et l’audace de son auteur.
J’ai donc fait une liste de livres à lire et je me suis donné des objectifs de lecture. Un livre à la fois (20 pages par jour).
J’ai commencé comme ça à développer mes intérêts. Plus j’en savais plus j’étais intéressé à apprendre et plus c’était facile.
#4 – Transforme tes intérêts en compétences
Je veux la même chose que la majorité d’entre nous. C’est-à-dire : gagner ma vie dans un métier qui me passionne (sphère professionnelle), entretenir des relations interpersonnelles enrichissantes, simples et agréables (sphère personnelle) et avoir une vie sexuelle épanouie jusqu’à 85 ans (sphère affective).
Personnellement, je ne ressens pas le besoin de planifier précisément les grandes sphères de ma vie. J’aime l’idée de barbouiller, modifier et ajouter des éléments au fur et à mesure sur mon brouillon initial.
Le but de cette étape est d’enclencher un processus d’apprentissage continu. Lire pour découvrir de nouveaux intérêts et ainsi transformer ceux-ci en compétences. Naturellement, il ne suffit pas de lire un livre pour être crédible. Il faut chercher à se perfectionner et s’actualiser constamment. Être en évolution de façon continue.
Je pourrais très bien faire d’ARCHIE ma spécialité. Je dois seulement le vouloir au point d’être prête à passer des heures à lire à son sujet, regarder des documentaires, m’introduire dans l’univers de la bande dessinée, faire un blogue qui lui ai dédiée, vendre des produits à son effigie, connaître tout de lui, me faire tatouer la couverture de ma BD préférée, me teindre en rousse… etc.
Bref, il n’y a pas de mauvaise passion! J’ai eu des tonnes d’idées! Sur le coup, elles me semblaient toutes très bonnes. Quinze minutes plus tard, je me rendais compte qu’elles étaient impossibles à réaliser. Je n’avais pas les compétences pour mettre en action mes projets ambitieux et complexes (faire une application ou commercialiser un produit).
Je devais commencer par faire quelque chose de simple.
C’est là que j’ai commencé à réaliser que je voulais tout faire sans savoir rien faire! Évidemment, j’ai mis beaucoup de temps à accepter que je ne connaissais rien.
#5 – Deviens un expert et adopte des habitudes gagnantes
J’ai finalement choisi de transformer « Prendre des selfies » en une compétence. J’ai appris à utiliser le logiciel Photoshop.
J’ai téléchargé la nouvelle version. J’ai regardé des tutoriels, j’ai lu des articles, j’ai acheté une petite formation en ligne et je n’ai pas arrêté de l’utiliser même si j’avais envie de jeter mon ordi par la fenêtre.
Mais ça ne s’arrête pas la même qu’en réaliser ça ne s’arrête jamais!
Il faut être conscient qu’apprendre (devenir un expert) est un processus continu dans le temps et que c’est un défi de ne pas se laisser distraire par les obstacles externes qui sont hors de notre contrôle (l’influence de tes amis, le manque de soutien de tes proches ou le manque de temps).
Le temps qu’on utilise à se perfectionner est le meilleur investissement en soi qu’on puisse faire.
Nous avons le pouvoir sur nos peurs, nos insécurités, notre manque de confiance et notre manque de motivation.
Pour changer une habitude, il faut absolument modifier nos pensées automatiques et apprendre à contrôler les pulsions émotionnelles qui nous poussent à poser l’action que nous souhaitons supprimer.
Le genre de pensées qu’on veut élimer est : Je ne suis pas capable. J’ai essayé des centaines de fois, mais je n’y arrive pas.
– Einstein réplique à cette excuse de looser S.V.P!
Qui a dit que ça serait facile?
Super texte de Alexe Gagné du blogue: https://alexegagne.com/5-etapes-necessaires-pour-changer-de-vie/
Elle est folle, mais une maudite belle folie. Le genre de folie que l’on Souhaite contagieuse
EXACT!!!!!! 😉