Bonjour Monsieur Blouin,
Quelques mots afin de vous dire que j’ai pris connaissance de votre entrevue avec Lilou Mace (autant en anglais qu’en français). Je vous dis bravo!!!!!
Je comprends exactement ce dont vous faites mention, car j’ai moi-même, à plusieurs reprises sortis de ma zone de confort. Tout dernièrement, j’ai quitté mon boulot, où j’occupais une poste de direction depuis 9 ans afin de changer radicalement ma vie.
Il ne sert à rien d’avoir peur….d’avoir peur.
J’ai sortis de ma zone en quittant mon boulot, ma ville, ma maison, ma province. Je ne suis pas riche, je gagnais un salaire raisonnable, j’adorais mon job mais ma petite voix intérieure me disait que j’étais dûe pour du changement.
Parfois il y a des événements qui se produisent dans la vie qui font en sorte de nous fournir des signes qu’il est grand temps de changer de « beat ». 2013 fut une année merdique pour moi et à entendre les gens pour plusieurs. Tout au long de 2013, tuiles après tuiles j’encaissais. Le cerise sur le sundae fut la maladie de mon père l’automne dernier. Il avait tellement de projets dans la tête mais son corps ne lui permettait plus de progresser. Je le vois encore alité à l’hôpital, le côté gauche entièrement paralysé et il gardait espoir de réaliser encore quelques projets pour la prochaine année.
Après son décès en novembre j’ai décidé de partir en voyage, seule. Je n’allais pas bien, j’avais perdue mon engouement pour la job, j’étais fatiguée, je me questionnais sur plusieurs sujets. Je réalisais qu’il était grand temps que j’apporte des changements dans ma vie. Et pourtant combien de fois j’en ai apporté des changements drastiques, combien de fois les gens (amis, famille) se disaient bon voilà elle va se péter la gueule. En y réfléchissant bien, j’ai réalisé que je n’ai jamais fais ces changements pour les autres mais pour moi et qu’à chaque fois ce fut enrichissant pour moi. Je ne faisais pas ces changements dans le but de m’en tirer avec une fortune monnayable mais une fortune intérieure qui me comble au point de vue spirituel et me fait grandir intérieurement.
Lors de ce voyage au début décembre 2013, comme je vous le mentionnais je suis partie une semaine à mes frais. J’en avais besoin et pourtant je n’avais pas réellement les moyens mais j’ai pris les moyens nécessaires. J’ai une fille de 25 ans (je suis monoparentale) j’ai une hypothèque, j’ai des comptes comme toutes personne. Mon employeur ne voulait pas que je prenne cette semaine, mais j’ai bien fais comprendre que pour une fois je ne demandais pas, j’avais pris ma décision!
C’est à ce moment que ma vie a changé totalement, 2013 s’est terminé le 5 décembre et 2014 a débuté. J’ai réalisé que ma vie m’appartient et que trop souvent j’ai vécu ma vie par procuration. En vacances j’ai fais un méchant ménage dans ma tête, donc la première journée fut forte en émotions, des hauts et des bas, je crois même que j’étais à l’aube de me péter une belle petite dépression. Je me suis parlée, je me suis raisonnée.
La deuxième journée fut aussi forte en émotions de toutes sortes. Mais après le souper tout à basculé. J’ai enfin trouvé mon âme soeur et le reste de mon séjour fut tout à fait magnifique. Quand je suis retournée au boulot, les gens n’en revenaient pas du changement. Quand je suis partis j’étais grise, fatiguée, blasée par la vie. Quand je suis revenue, j’étais rayonnante. Pourquoi? Parce que j’avais compris qu’il me fallait absolument sortir de ma zone de confort afin de trouver mon avenue, ma raison pour laquelle j’étais ici.
Donc quand je suis revenue vers la mi-décembre j’ai pris de très grosse décisions et au début janvier j’ai décidé d’aviser mon employeur que je quittais mon boulot à la fin avril, que je me mariais, que je déménageais à Ottawa avec mon amoureux.
Je crois que vous voyez très bien la réaction de ma famille, et mes amis n’est-ce pas? L’explication fut très simple.
J’ai eu 50 ans en octobre 2013, j’ai perdu ma mère il y a 5 ans, elle avait 78 ans alors que mon père qui est décédé en avait 82 ans. J’ai expliqué à ma fille qui en a 25 qu’elle pouvait multiplié par x2 son âge et que ça ne faisait que 50. Je me considère très en forme pour mon âge. Mais si je fais une moyenne de longévité de la population, c’est environ 80 ans, donc bien que j’aimerais bien vivre encore plus de 50 ans, il me reste peut-être que 30 ans pour me réaliser. Les 50 premières années ont passées si vite! Vous en conviendrez que plus les années passent, plus elles passent vites, donc je n’ai pas toute la vie pour me réaliser.
Vous savez, biens des gens ont peur du changement, biens des gens ont peur d’avoir peur, pourquoi? L’inconnu? Je ne sais pas. Combien de gens disent « quand je serai riche je ferai ceci, cela…Quand je serai a ma retraite…..(ils pilent toute leur vie et quand vient le temps d’en profiter ils ne peuvent pas). Non ce n’est pas pour moi cela.
Donc j’ai loué ma maison à Beauport et j’ai déménagée à la fin avril ici à Ottawa. J’ai décidé pour une fois dans ma vie je vais penser à moi. Comme je vous le mentionnais je ne suis pas riche et je n’ai pas de réel coussin financier, mais j’ai tout de même décidé d’investir en moi. J’ai décidé de profiter de la belle saison, de jardiner, de me promener à vélo, de découvrir ma nouvelle ville. Et que dire du défis de passer d’un milieu francophone à un milieu anglophone, wow! ça demande du jus en masse! Combien de fois je ris quand je m’entends parler en anglais, quel accent! Mais le ridicule ne tue pas n’est-ce pas?
Ainsi, en prenant connaissance de votre entrevue, je me suis reconnue et oui il faut foncer car la vie c’est comme lorsqu’on est à la recherche d’un boulot. Si tu restes assis dans ton salon, sans faire de démarches, il est for probable que rien ne se passera. Je crois à l’effet domino, je crois que lorsque nous posons certains gestes ou actions, il est fort probable qu’il y aura une manifestation de réactions.
Encore une fois bravo pour vos entrevues avec Lilou Mace. Elles furent un pur délice.
Elaine Toutant
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